Je publie ici mes réponses aux questions posées par la rédaction d’Atlantico. Le texte complet peut être consulté sur le site du journal.
Apparu sur la scène médiatique française en tant que représentante de la cause palestinienne, Madame Rima Hassan se présente comme une réfugiée palestinienne, mais la réalité ne semble pas aussi claire. Est-elle réellement légitime a revendiqué le statut de réfugiée palestinienne ?
Rima Hassan est née en Syrie, d’une mère syrienne et d’un père issu d’une famille d’Arabes qui ont quitté sous-district d’Acre en 1948 suite à la guerre de l’Indépendance d’Israël. Beaucoup d’habitants du village El-Birwa, où sont nés ses parents, l’ont quitté pour d’autres zones à l’intérieur d’Israël, certains sont partis vers le Liban ou la Syrie. Ceux qui sont restés ont la citoyenneté israélienne aujourd’hui. Le père de Rima Hassan est né en Syrie, et sa mère est syrienne. Hassan a la nationalité syrienne et la nationalité française qu’elle a obtenue par naturalisation à l’âge de 18 ans. Elle est née dans un village syrien Neirab, qui était le premier à accueillir des Arabes qui quittaient la Palestine mandataire, suite à l’établissement de l’Etat d’Israël. Parler aujourd’hui de « camp de réfugiés » à propos de ces villages ou villes est un dévoiement de langage. Si au début, il s’agissait, pour certains camps, de constructions temporaires, comme ce fut le cas en Israël, pour les réfugiés juifs du monde arabe, par la suite de nombreux « camps » ont très bien intégré le système urbain syrien, en devenant des quartiers des villes. Ce fut le cas de Neirab, le lieu de naissance de la militante. Il faut bien comprendre que lorsqu’elle se définit comme « réfugiée palestinienne », elle joue sur les contextes de l’utilisation des mots. Dans l’usage commun, le « réfugié » est celui qui a quitté son pays pour échapper à la guerre, aux persécutions etc. Du moment où le réfugié obtient la nationalité du pays qui l’a accueilli, il devient le citoyen de ce pays. Les enfants des Juifs expulsés ou contraints de partir des pays arabes après 1948 ne sont pas des « réfugiés libyens, tunisiens ou algériens ». Ils sont citoyens d’Israël ou de la France ou d’autres pays qui les ont accueillis. La convention de l’ONU de 1951-1967 relative au statut des réfugiés ne mentionne pas les descendants des réfugiés et cesse de s’appliquer au cas où le refugié obtient la nationalité du pays d’accueil.
L’UNRWA, créée en 1949, adopte une résolution qui stipule que le statut de réfugié est transmis à la descendance. Nous sommes donc devant un cas unique au monde, où depuis 1949, le nombre de « réfugiés palestiniens » ne cesse d’augmenter, juste par la naissance. Les petits-enfants de Rima Hassan seront aussi des « réfugiés palestiniens » au regard des conventions de l’UNRWA, tout en ayant la nationalité française.
La plupart des gens n’ont aucune idée de cette aberration juridique, ni de la biographie de Hassan, de sa méconnaissance de ces terres qu’elle revendique comme siennes. Récemment elle a tweeté sur le « camp de réfugiés » Jerash. Or, cette ville (et pas le « camp ») se trouve en Jordanie et pas à Gaza.

Ce qui permet à Hassan de jouer sur la connotation émotionnelle que ce terme provoque dans les représentations occidentales : la compassion et la pitié pour les réfugiés, victimes de guerres ou de persécution (ce qui n’est absolument pas son cas).
Il s’agit donc d’une identité inventée. Cela dit, la tradition de l’invention identitaire fait partie des archives des activistes palestiniens. Yasser Arafat a toujours dit et écrit qu’il était originaire de Jérusalem, alors qu’il est né au Caire. Edward Saïd, l’intellectuel américain anti-israélien et anti-occidental, s’est également créé une biographie imaginaire en déclarant qu’il est né à Jérusalem, alors que son lieu de naissance est également au Caire.
Beaucoup de détracteurs de Rima Hassan accusent cette dernière de cacher son antisémitisme derrière sa critique d’Israël. L’accusation d’antisémitisme contre cette dernière est-elle selon vous crédible?
Hurler partout « de la mer au Jourdain » est une incitation à l’extermination des Juifs, car Israël est un Etat juif. Dire que le Hamas est un mouvement de résistance après avoir été informée du massacre génocidaire commis par les terroristes qui ont tué, pillé, violé, brûlé les Juifs uniquement parce que Juifs, après avoir visionné les cadres filmés par les assassins-mêmes, qui crachaient sur les corps des femmes violées, revèle la haine antijuive obsédante de Rima Hassan, même si elle a affirmé récemment le contraire. Il n’y a que des gens de très mauvaise foi qui continuent à croire que derrière ses appels à exterminer Israël se cache une quelconque lutte pour “la paix”.
Hassan diffuse cette haine, en jouant un double jeu en permanence, en pervertissant le sens des mots et en réécrivant l’histoire et la géographie. Hier encore, sur le plateau de FranceInfo, Hassan a utilisé le terme « génocide », pour parler de la guerre que mène Israël contre des terrorists, assassins des Juifs. Si le génocide est bel et bien attesté par le plan d’extermination du Hamas dont témoignent tant les prisonniers interrogés que les documents découverts par l’armée israélienne dans les tunneles et sur les terrorists arrêtés, s’il est bien inscrit dans l’article 32 de la charte du Hamas, aisément consultable en ligne, ce terme est strictement inapplicable à la guerre de défense menée par Israël à la suite de l’agression subie. Israël n’a pas d’intention d’exterminer les Arabes ou les musulmans. Par ailleurs, la « juriste », pervertit les propos de la Cour International de Justice, qui n’accuse pas Israël de génocide, mais qui a jugé « plausibles » les arguments avancés par l’Afrique du Sud fondés sur le risque de génocide pour se reconnaître compétente et ordonner des « mesures conservatoires ».
Dans le passé Mme Hassan retweetait les messages postés par Soral, pour défendre Dieudonné dont l’idéologie antisémite a fait l’objet de plusieurs condamnations. Tout son parcours médiatico-politique est lié à la haine des Juifs et aux mensonges inventés pour assoir sa haine. Si les Palestiniens l’intéressaient, on l’aurait entendue à propos du massacre de Yarmouk où Assad a exterminé environ 100 000 Palestiniens, y compris les femmes et les enfants. L’insurrection à laquelle elle appelle incite à la haine d’Israël.
