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Un basculement anthropologique : de la weshisation du langage au djihadisme soft des universités

par David Duquesne

Enquête – Témoignage – Analyse

Depuis des années, la France traverse une mutation anthropologique profonde, dont les marqueurs sont visibles partout : dans les terrains de sport, dans la rue, dans la langue quotidienne, dans les écoles, dans les cités, dans la religion, et jusque dans les universités. Il ne s’agit ni de fantasmes ni de slogans : ces transformations s’inscrivent dans des pratiques observables, des chiffres, des tendances lourdes. Elles dessinent une recomposition culturelle qui ne concerne plus seulement les quartiers difficiles, mais la société française tout entière.

1. Weshisation du langage : quand l’hégémonie culturelle s’inverse

Dans un club de futsal du Nord où je suis président, j’ai constaté une réalité qui ne figure dans aucun manuel de sociologie, mais qui dit tout du rapport de force culturel contemporain. Environ 75 % de mes joueurs ne sont ni musulmans, ni d’origine maghrébine. Pourtant, sur le terrain, tous utilisent spontanément le lexique et les codes gestuels de la jeunesse arabe des cités :

– « wallah »,

– « frère »,

– « kouhya »,

– « sahbi »,

– « soubat allah »,

– « inchallah »,

– « bsahtek »

– salut avec la main sur le cœur,

– posture corporelle, intonation, mimiques, rythmes.

Cette appropriation n’a rien d’un folklore. C’est un phénomène d’assimilation inversée. Les jeunes majoritaires adoptent les codes de la minorité la plus dominatrice symboliquement, linguistiquement et gestuellement. Le diagnostic est brutal mais exact : aujourd’hui, en France, l’islam assimile ; la France n’assimile plus.

La langue française, dans sa version juvénile, est devenue un champ de bataille culturel. On y retrouve l’argot arabe, les islamolexèmes, les formules religieuses, comme autant de marqueurs d’appartenance à une virilité perçue comme plus forte, plus affirmée, plus cohérente. Ce phénomène ne touche plus seulement les “quartiers sensibles”. Il est désormais transversal, accepté, intégré, même souhaité comme signe de modernité ou de virilité. C’est un renversement anthropologique majeur.

2. L’école face au choc démographique et linguistique : une institution fissurée

Ce basculement se voit également dans l’Éducation nationale. Les chiffres montrent une réalité que plus personne ne conteste en privé : l’immigration nord-africaine a un impact massif sur la structure scolaire française. Les problèmes les plus graves sont :

– explosion du nombre d’élèves allophones,

– retard linguistique dès le primaire,

– effondrement de certains collèges REP+ où 70 à 95 % des élèves sont issus de l’immigration récente.

-Impossibilité pour les enseignants d’assurer une continuité pédagogique dans un environnement marqué par la langue des cités, les codes virilistes, la domination du groupe

-montée fulgurante du prosélytisme religieux et de la pression communautaire.

Il ne s’agit pas de blâmer une origine ou une religion : il s’agit de constater que l’école française ne parvient plus à assimiler des masses aussi importantes, et qu’en retour, ces masses imposent leurs propres normes culturelles. Là encore, le diagnostic est simple : la France ne diffuse plus sa propre culture ; elle absorbe celle des groupes les plus cohésifs, les plus assertifs, les plus sûrs d’eux.

3. Narcotrafic : l’emprise d’une criminalité nord-africaine organisée

Le paysage criminel français révèle une autre facette de cette mutation. Les principaux caïds du narcotrafic hexagonal – une centaine d’individus environ – sont français, mais issus massivement de l’immigration nord-africaine. Beaucoup se sont exilés à l’étranger (Dubaï, Turquie, Maghreb) d’où ils dirigent des réseaux meurtriers, ultra structurés, depuis des paradis fiscaux ou des zones hors d’atteinte.

La DZ-Mafia, organisation criminelle d’origine algérienne implantée notamment à Marseille, représente l’illustration la plus inquiétante de cette dynamique : meurtres par règlement de comptes, enlèvements, corruption, réseaux internationaux, influence sur les quartiers.

Le narcotrafic n’est plus un phénomène marginal : il devient une économie parallèle qui irrigue des pans entiers du territoire, impose ses valeurs, son lexique, sa violence, et attire des milliers de jeunes Français. Il devient un acteur politique informel.

Nous assistons à l’enracinement d’un narco-pouvoir identitaire, lié à une immigration bien précise, avec des ramifications internationales qui échappent à l’État français.

4. Islamisme : une radicalité générationnelle silencieuse mais massive

Les chiffres sur l’islamisme parmi les jeunes musulmans de France sont vertigineux :

– près de 50 % affirment que la charia doit prévaloir sur les lois de la République,

– plus d’un tiers expriment de la sympathie pour les mouvements islamistes (Frères musulmans, salafisme politique),

– les pratiques religieuses augmentent fortement chez les 15-24 ans,

– le port de vêtements religieux, autrefois marginal, explose.

Il ne s’agit pas d’un fantasme. Il s’agit d’un basculement générationnel. La radicalité ne se manifeste pas seulement par le terrorisme. Elle se manifeste dans les normes sociales, dans le rapport au corps des femmes, dans l’autocensure des enseignants, dans la ségrégation des plages, dans les revendications alimentaires, sportives et universitaires. C’est l’extension d’un imaginaire islamiste, qui n’a nul besoin d’attentats pour avancer. L’ennemi intérieur n’est pas l’individu : c’est la norme idéologique qui gagne du terrain dans une partie de la jeunesse musulmane.

5. Palestinisme universitaire : le djihad soft des élites de demain

Le dernier étage de cette pyramide est le plus inquiétant. Dans les universités françaises, le discours palestiniste est devenu hégémonique. Or ce palestinisme n’a rien d’un humanisme “pro-palestinien” naïf : il est devenu, pour une partie des étudiants, le véhicule légitime du djihadisme soft. Les slogans chantés dans les cortèges – « From the river to the sea » – sont des mots d’ordre d’éradication d’Israël.

Les références théoriques reprennent la sémantique du Hamas, du jihad global, du “colonialisme occidental”, sans filtre. Ce ne sont pas des jeunes perdus. Ce sont :

– futurs avocats,

– futurs magistrats,

– futurs journalistes,

– futurs hauts fonctionnaires,

– futurs enseignants,

– futurs cadres politiques.

Une élite de demain qui intègre l’idée que ; l’Occident est illégitime, la violence “résistante” palestinienne est noble, Israël doit disparaître, la France est une puissance coloniale coupable.

Ce n’est pas un épiphénomène. C’est une révolution mentale, compatible avec les mouvements islamistes globaux.

Un basculement anthropologique qui prépare les violences de demain

En bas, dans les clubs de futsal, les rues, les cités, les cours de récréation : les codes culturels islamiques, arabophones, wesh-wesh, virilistes deviennent dominants. Au milieu, dans les écoles, les quartiers, les institutions : le choc culturel et linguistique affaiblit l’assimilation française.

Sur les marges, dans l’ombre, mais massivement : le narcotrafic identitaire, les mafias, et la nouvelle criminalité maghrébine structurée imposent leur ordre.

Dans la sphère religieuse : une partie de la jeunesse musulmane glisse vers un islam politique, normatif, séparatiste, anti-occidental.

En haut, dans les universités : le palestinisme radical fabrique un djihadisme moral, un djihadisme “propre”, adopté par les élites futures.

L’ensemble forme un mouvement de fond : une mutation anthropologique de la France, dont les tensions, les violences, les territoires perdus, les attaques au couteau, ne sont que les premiers symptômes.

L’avenir ne s’annonce pas comme un débat, mais comme une confrontation entre deux visions du monde, dont l’une avance à visage découvert et dont l’autre s’efface faute d’avoir encore la force d’assimiler.

3 réflexions au sujet de “Un basculement anthropologique : de la weshisation du langage au djihadisme soft des universités”

  1. Bonjour et merci pour cet article qui dresse l’état de la France. Concernant l’école, les enseignants  »historiques » vont être progressivement remplacés par les nouveaux arrivants arabo-musulmans du monde entier, si ce n’est d’ailleurs déjà le cas. En effet, seules ces personnes ont les codes à la fois pour communiquer avec les élèves de ces classes mais surtout pour y être acceptées. Également une étape charnière va être l’instauration de la langue arabe dans l’Education et dans la société ce qui marquera la séparation définitive avec les autochtones, les français  »historiques ». Un matin nous nous réveillons et apprenons sidérés que le pouvoir en place a décrété l’arabe langue officielle. Il serait intéressant aussi de connaître les chiffres de conversion vers l’Islam, quelles sont les tendances et les projections. Enfin, s’interroger sur qui sont les responsables de ce chaos européen, la substitution de population, le changement de peuple, cette dépossession, la raison de tout cela, les motivations profondes, même si Bat Ye’or et Renaud Camus ont déjà magnifiquement dressé les grandes lignes. Merci. Bien à vous. SHS

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