Par Rony Akrich. Dimanche 11/5/25 (1er Service)
Dans un monde où les valeurs sont inversées, la vérité est devenue une forme de rébellion. Des enfants meurent, une population est affamée et des villes sont détruites. Pourtant, les caméras du monde entier ne se focalisent pas sur les responsables, mais sur ceux qui se défendent. C’est une image forte, mais elle suscite une réaction immédiate. Qui est responsable ? Est-ce ceux qui transforment leur peuple en chair à canon ? Ceux qui lancent des guerres depuis des écoles et des hôpitaux ? Ou bien, finalement, ceux qui disent : « Assez ! » ? Quand l’indignation vient trahir la justice…
Un certain Occident, ivre de sa propre culpabilité, incapable de distinguer le bien du mal, a servi avec enthousiasme la propagande du Hamas et de l’islamisme radical. Il verse des larmes pour Gaza, mais se tait au sujet des otages israéliens, ignorant les atrocités du 7 octobre, méprisant un Israël assiégé, mais toujours droit. Entouré de 21 pays arabes qui souhaitent toujours sa disparition, Israël ne peut pas se permettre de faiblir. Chaque recul entraîne des pertes en vies humaines. Chaque revers est une atteinte à sa souveraineté. Pourtant, le monde attend de lui qu’il se taise et qu’il disparaisse. Israël est un miroir désagréable pour un Occident en déclin. Pourquoi une telle haine ? Parce qu’Israël dérange. Il évoque ce qu’était autrefois l’Occident : un monde de frontières, de culture, de transmission et de foi. Alors que de grandes nations ont abandonné leur héritage, Israël le revendique. Alors que l’Europe doute de son passé, Israël l’assume. Et tandis que l’Amérique s’excuse d’exister, Israël se prépare à sa survie. C’est pourquoi Israël est aujourd’hui le fer de lance d’un Occident qui s’effondre. Un bastion de civilisation, de liberté et de lucidité dans un monde où le terrorisme est présenté comme une lutte anticoloniale et où l’antisémitisme se déguise en antisionisme.
La bien pensance de gauche radicale a reussi a rameuter une certaine « juiverie europeenne » pour mieux accuser et condamner Israël. Dans ce monde retourné, le terroriste est une victime, tandis que l’enfant juif assassiné est un dommage collatéral. Le Hamas tire depuis les écoles ? Ses armes sont cachées dans les hôpitaux, pourtant… on accuse Israël d’interdire à sa population de fuir les zones de combat. On se repait de cette nouvelle tete de turc, de ce juif tumeur maligne, on accuse et condamne sans appel Israël, ce nouveau juif des nations. Ce n’est pas seulement de la désinformation, mais une forme de conflit cognitif, utilisant des techniques telles que le mensonge, le relativisme et la couardise. C’est une guerre où l’émotion remplace la vérité., où l’on confond la pitié avec la justice, et la haine avec la solidarité. Israël n’a pas le choix de montrer de la clémence envers ceux qui jurent de le détruire. Ce n’est pas une posture, c’est une réalité. Et si l’élimination physique de ces forces meurtrières est nécessaire, elle aura lieu, quoi qu’il en coûte. Non par cruauté, mais par devoir. Le nouveau juif, qui répond au nom d’Hébreu, réplique, frappe, élimine, éradique toute l’engeance vaurienne de cet islamisme nazi, source de métastases en occident.
Comme l’a dit Menahem Begin, survivant des pogroms et architecte de l’indépendance : « Ceux qui lèvent la main contre nous doivent savoir qu’ils le paieront. Nous ne serons plus jamais un peuple impuissant. »
Israël, un peuple déterminé, ne cherche pas la guerre, il aspire à la paix. Mais on n’implore pas la vie, on la protège. Quand on en arrive là, on doit recourir aux armes, à la vérité et à la fermeté. On n’aime pas la guerre, mais on refuse de demander la paix face à une idéologie qui glorifie la mort, vivre devient une forme de résistance. Éradiquer le Hamas, c’est non seulement éliminer une organisation, mais aussi libérer une terre, une population, et leur futur. C’est mettre fin à un régime criminel qui préfère voir son peuple mourir plutôt que de renoncer à sa haine. C’est rappeler que les civils sont d’abord les victimes du terrorisme, avant d’être les otages des bombes. L’essentiel, c’est qu’Israël vive. Ce pays n’a pas été créé pour satisfaire les chancelleries, mais pour permettre à un peuple humilié, persécuté, dispersé, de pouvoir enfin marcher la tête haute. Israël vivra. Il ne sait pas plier, il ne veut pas mourir. Il a appris, dans la douleur et le feu, qu’aucune vie n’est possible sans dignité. Assez des larmes ! Il faut maintenant regarder la réalité en face. En effet, des enfants meurent. Mais qui les sacrifie ? Certes, une population est en souffrance, mais qui l’utilise comme monnaie d’échange ? Oui, Israël se défend, mais contre qui ? Contre ceux qui veulent le rayer de la carte. L’indignation sans fondement est de la complicité, l’émotion sans responsabilité est trahison, la neutralité entre la vie et la mort, entre la barbarie et la civilisation, représente un crime.
Israël se bat pour vivre et devenir, il vivra, peu importe le prix à payer., mais, il n’y aura aucune pitié pour tous les assassins de juifs !
Mon coup de gueule lundi 12/5/25 – Révéler l’hébreu, contre l’amnésie occidentale de l’Hebraisme! Par Rony Akrich
Alors qu’Israël est revenu sur sa terre, que l’hébreu est redevenu une langue vivante et que Jérusalem n’est plus qu’un rêve, mais une capitale, le judaïsme contemporain donne l’impression d’avoir disparu. Dans les discours médiatiques, académiques ou même religieux, ce ne sont plus les héros du désert, les prophètes du Levant ou les rois-poètes qui parlent, mais une judéité abstraite, diasporique, souvent européanisée, coupée de ses sources orientales. Qui sont donc ces Juifs contemporains, qui paraissent bien éloignés de l’hébraïsme traditionnel ? Leurs noms, leur accent, leur posture intellectuelle semblent flotter autour des côtes de la mer Noire, du Caucase. Ils parlent d’universalisme, de mémoire, de moralité… mais rarement d’Ézéchiel, de Josué, du temple ou du souffle de la Terre promise. Où sont les Hébreux? Depuis la destruction du Second Temple, le judaïsme a connu une errance. Tout d’abord en Babylonie et en Perse, puis dans les terres froides et étrangères de l’Europe chrétienne. C’est là qu’il s’est transformé en une religion axée sur l’étude de la Loi, la défense de l’identité et l’apprentissage de l’hébreu. Le yiddish a supplanté l’hébreu. L’exil est devenu vertu. Le ghetto, une patrie. À l’est, des groupes issus de migrations ou de conversions, y compris certains d’origine khazare, ont fusionné avec le peuple d’Israël grâce aux liens linguistiques plutôt qu’à la possession territoriale. Une judéité de survie a pris la place de l’hébraïsme de souveraineté.
Ce judaïsme de l’exil a engendré des chefs-d’œuvre : le Talmud lithuanien, le hassidisme, le judaïsme des Lumières. Mais il a aussi généré un être juif sans sol, sans épée, sans mémoire géopolitique. Un Juif d’Europe, amateur des cafés de Vienne, des manuscrits de Vilna et des valeurs des Lumières, mais incapable d’envisager David comme un roi ou Amos comme un prophète. C’est ce juif-là qui parle partout aujourd’hui. Il milite, enseigne et témoigne, mais il oublie souvent l’Orient biblique, le souffle du Sinaï et le feu de Jérusalem. Il ne veut pas d’un Israël viril, enraciné, guerrier. Il préfère un Israël « aseptisé », c’est-à-dire inoffensif. Moïse ne vient pas de Berlin et Élie n’a pas été formé à l’École normale. L’histoire d’Israël est celle d’un peuple oriental, aride et rugueux, traversé par les vents du désert et la colère de Dieu. C’est là que l’âme hébraïque a été façonnée : dans l’errance du Sinaï, la guerre de Josué, le silence d’Abraham et le combat de Jacob. Or, ce récit-là a été effacé. Ce qui reste, c’est seulement la mémoire d’Auschwitz, la Shoah, comme seul fondement identitaire, une judéité de la plainte, pas de la promesse. L’hébreu biblique, caractérisé par sa souveraineté, sa prophétie et sa vigueur, dérange et fait peur à ceux qui préfèrent être aimés que respectés.
La renaissance d’Israël doit être une renaissance hébraïque, pas seulement sioniste. Il ne suffit pas d’avoir une armée, une monnaie et un drapeau. Il faut retrouver l’homme hébreu : celui qui se tient face au pharaon, qui parle à Dieu sur la montagne, qui juge son peuple, qui écrit des psaumes, qui cultive des vignes et qui construit un royaume.
Cela passe par la revitalisation du Tanakh en tant que texte dynamique, plutôt que comme une archive religieuse, réinvestir l’histoire ancienne en tant que mythe fondateur collectif, l’intelligentsia juive n’est plus a Paris ou a New York, mais a Jérusalem et Beer-Sheva. Enraciner l’éducation dans la terre, la langue et la mémoire orientales.
Ne plus survivre juif, mais devenir hébreu à nouveau. Il ne s’agit pas de rejeter l’héritage de la diaspora, mais de l’ajuster. L’exil a été une blessure. L’hébraïsme est une résurrection. Ce peuple ne peut pas continuer de se percevoir comme une victime éternelle. Il doit retrouver son identité : celle d’un peuple sacerdotal, politique, prophétique, et orienté.
Israël ne vivra que s’il devient ce qu’il n’a pas encore osé être : une civilisation hébraïque.
Point de coup de gueule en cette nouvelle aube du 14/5/25 mais, quelques lueurs philosophiques.
L’humain pourrait-il changer ? Pourrait-il quêter la paix et non la guerre ? Rony Akrich
Nous espérions que la Seconde Guerre mondiale serait un tournant majeur dans l’histoire humaine. Après Auschwitz, après Hiroshima, après soixante millions de morts, nous pensions qu’au-delà de toute l’activité infinie, tentante et dynamique, il y aurait la création d’une nouvelle libération, justement ordonnée, un domaine de vie et de bonheur organisé comme l’est la vie morale, mais fondé sur la dignité humaine, non sur la simple force. Hélas, les guerres ont persisté, faisant du rêve de paix une utopie lointaine. Comme s’il en est ainsi maintenant, l’humanité reste dans une boucle sans fin. Devons-nous toujours commettre les mêmes erreurs ? La nature humaine est-elle immuable ? Les philosophes des Lumières, de Kant à Rousseau en passant par Condorcet, pensaient que l’humanité pouvait progresser grâce à l’acquisition de vérités morales communes. Dans son essai « La Paix perpétuelle », Kant propose une ligue d’États indépendants, limitée dans leur ingérence dans les affaires des autres États et organisée sous la forme d’une fédération. Cependant, l’histoire récente elle-même a remis en question la supériorité de la raison universelle. L’intelligence n’a pas pu stopper le barbarisme, et même les idéologies les plus urbaines ont servi de couverture de premier plan pour l’inhumanité. Après le procès d’Eichmann, Hannah Arendt a observé que la méchanceté était quelque chose qui pouvait être « ordinaire », qu’elle n’avait pas besoin de prendre la forme de monstruosité. Elle a tendance à se cacher dans la servilité servile et insensible. Au XXe siècle, l’homme primitif n’a pas disparu ; il est seulement réapparu sous d’autres formes, certaines étant clairement technologiques, bureaucratiques et idéologiques.
Selon Baruch Spinoza, ce sont les émotions, telles que la peur, la jalousie, la rancune et le désir de pouvoir, qui exercent la plus grande influence sur l’humanité. Elles sont beaucoup plus puissantes que la compassion ou la raison. Pour éviter que les sociétés s’effondrent, il faut donc porter une attention particulière au développement des compétences émotionnelles. On peut y arriver par le biais de la spiritualité ou de la responsabilité politique. Emmanuel Lévinas propose une réflexion novatrice sur la condition humaine moderne. Il affirme que la guerre ne se limite pas à un événement historique, mais qu’elle constitue une tragédie existentielle. Dans son ouvrage « Totalité et infini », il soutient que la guerre anéantit les individus, les noyant dans une totalité qui efface leur unicité. La guerre ne laisse pas intactes les personnes qu’elle élimine ; elle les élimine en niant leur humanité. Pour Lévinas, le visage est la manifestation première de l’altérité. Il ne peut pas être réduit à un simple objet perceptible, mais doit être considéré comme une présence qui nous interpelle. L’expression du visage d’autrui semble dire : « Tu ne feras pas de mal. » Il est délicat et sans défense, et c’est justement sa fragilité qui nous pousse à prendre soin de lui. Ce visage incarne une vérité universelle : il interrompt la spirale de la violence en nous soumettant d’abord et avant tout au code moral, peu importe que ce soit par rapport à la fidélité, à l’entente ou aux coutumes. Cette perspective globale soutient que la paix ne découle pas d’un équilibre géopolitique, mais plutôt d’un événement éthique. Elle émerge lorsque je perçois chez l’autre un appel, une transcendance, un sens. Selon Lévinas, la responsabilité n’est pas réciproque : elle est illimitée et conditionnelle, existant avant même que ma liberté soit acquise. Elle ne dépend pas de mes choix, mais me précède. En d’autres termes, Lévinas soutient qu’une révolution silencieuse est indispensable pour métamorphoser l’être humain. Cette transformation se produit en passant de la totalité à l’infini, du pouvoir à la responsabilité et de la guerre aux échanges verbaux. Par conséquent, l’éthique devient une condition sine qua non de l’existence humaine, et non un ajout superflu. L’idée d’un dénominateur commun pour chaque être humain, soit un objectif d’universalité, est chère à toutes les croyances, à toutes les écoles de pensée et à tous les mouvements progressistes. Elle se heurte toutefois à la triste réalité des identités restreignantes, du nationalisme exacerbé, des rivalités entre nations et des fanatismes religieux. Les Nations Unies, la Déclaration universelle des droits de l’homme, les conférences sur le changement climatique, les traités de paix… Toute tentative sera vaine si les gens ne sont pas disposés à y adhérer.
C’est ici qu’il aborde l’idée du cycle de l’éternel retour. Elle n’est pas une question d’astronomie, mais bien d’expérience vécue : serais-tu prêt à vivre ta vie actuelle, dans ses plus petits détails, pour l’éternité ? Le concept du cycle de l’éternel retour montre la nature répétitive de l’histoire humaine, mais il nous encourage surtout à accepter la vie. Cela ne consiste pas à se retirer du monde et à rêver d’un progrès utopique, mais plutôt à embrasser la complexité de la réalité et à en extraire de la grandeur, plutôt que de la résignation. La répétition n’est pas une limitation, mais plutôt un miroir qui souligne ce qui dépasse nos capacités de changement individuel. Dans « L’Homme révolté », Albert Camus se situe dans une tension entre lucidité et volonté. Selon lui, l’histoire moderne a fait disparaître toute forme de transcendance, car Dieu est mort, mais les humains continuent de tuer au nom d’absolus qu’ils ont eux-mêmes inventés : la race, la nation, la classe, l’Histoire. La révolte, selon lui, ne peut être réduite à une résignation démissionnaire ; elle constitue plutôt une affirmation morale. Je me révolte, donc je suis. La vraie rébellion, c’est d’affirmer la dignité intrinsèque de chaque individu, en contraste avec toute notion abstraite et impersonnelle. Camus s’oppose à la violence systémique en proposant une solution, un point de repère. Il ne préconise pas la création ex nihilo d’un nouvel ordre mondial, mais plutôt la mise en place de la justice au niveau individuel. Ainsi, la désobéissance civile constitue une promesse faite à l’humanité, et non aux dieux. L’homme reste-t-il immuable ? Peut-être. Toutefois, c’est en embrassant le changement que nous construisons notre avenir. Il est crucial d’éviter de contempler l’immobilisme humain et de comprendre que l’histoire se poursuit, que la paix n’est pas un état statique, mais une tension, un effort et une œuvre perpétuelle. Dans cette œuvre complexe, qui puise son inspiration dans le monde réel, les pensées de Nietzsche, de Camus et de Lévinas convergent. Elles nous incitent à croire qu’il est possible d’éviter la guerre, qui est avant tout une question humaine. Par conséquent, il est de notre devoir de dissiper un peu de confusion lorsque la routine obscurcit l’histoire.