7 octobre, collabos, désinformation, islam

Boycott, arrestations, procès : quand l’Europe laisse la stratégie islamiste s’installer

Par Fadila Maaroufi

En Belgique, des figures proches de l’islamisme radical dictent-elles déjà qui doit être boycotté, poursuivi ou expulsé ? Ce qui relevait hier de la spéculation s’impose aujourd’hui comme une réalité préoccupante.   Cette question n’est plus purement théorique. Elle s’impose avec insistance depuis la création en 2024 de la Fondation Hind Rajab, un organisme à visée juridique internationale, fondé par Dyab Abou Jahjah et Kareim Hassoun. Objectif affiché : poursuivre des soldats israéliens à travers le monde, les sanctionner, les faire arrêter. Une démarche qui pose déjà question. Mais que dire lorsque les fondateurs sont eux-mêmes proches d’organisations ouvertement terroristes, défenseurs du Hamas ou terroristes ?

Qui sont ces hommes ?

Dyab Abou Jahjah, né au Liban, est arrivé en Belgique en 1991 après une demande d’asile refusée en France. Il obtient la nationalité belge via un mariage. Fondateur de la Ligue arabe européenne puis du parti Be.One, il est connu pour sa proximité avec le Hezbollah, il part rejoindre le Hezbollah en quittant la Belgique il dit : « Je quitte ce pays de merde ». Et pourtant, il reviendra — sans que personne ne l’en empêche.

Son passif est lourd : propos antisémites, insultes contre les Juifs, caricatures de la Shoah et même un dessin représentant Hitler au lit avec Anne Frank. En 2006, il publie une BD négationniste, condamnée en 2012. En dépit de tout cela, Dyab Abou Jahjah continue d’être invité dans les cercles universitaires et associatifs belges.

Kareim Hassoun, autre cofondateur, belgo-marocain, se distingue quant à lui par son soutien public au Hamas. Après les massacres du 7 octobre, il écrit : « Je condamne le Hamas pour ne pas avoir pris 500 ou 1 000 otages, au lieu de 200 seulement. » Aucun scandale, aucun retrait de ses tribunes, aucune condamnation politique majeure. Ce silence en dit long. Et pourtant, ces personnages ne cachent même pas leurs affiliations.

Comment expliquer leur influence ?

Ces activistes ne sont pas de simples figures marginales. Ils savent mobiliser les réseaux, en particulier sur les campus, dans certaines ASBL et même dans les médias. Ils parviennent à imposer des thèmes, à stigmatiser des individus ou des institutions israéliennes, parfois jusqu’à des arrestations.

Des plaintes visant des soldats israéliens ont déjà été déposées aux Pays-Bas, en Argentine ou en Belgique. Mais comment leurs noms ont-ils été obtenus ? Qui a eu accès à ces informations sensibles ? Derrière cette façade pseudo-humanitaire, c’est un réseau structuré et méthodique qui semble à l’œuvre — avec ses cibles, ses relais et ses fichiers.

Pourquoi la presse les relaye-t-elle ?

La question est légitime. Plusieurs médias leur ont donné carte blanche, parfois sans même contextualiser leur passé. Là où l’éthique journalistique impose prudence et transparence, on observe au contraire complaisance, voire alignement idéologique.

Les réseaux d’influence islamistes, une menace sous-estimée

Lorenzo Vidino, dans une étude publiée par la Fondation pour l’Innovation politique, alerte sur la montée de l’« islamisme woke ». Une forme plus subtile d’offensive contre les valeurs occidentales, alliée à l’extrême gauche et aux thèmes intersectionnels. Dyab Abou Jahjah lui-même a décrit cette stratégie comme plus raffinée, capable d’affaiblir la société de l’intérieur par une fragmentation identitaire.

Vers une guerre culturelle ?

Nous ne sommes pas dans une guerre de tanks, mais dans une guerre d’influence, de récits, de légitimité morale. Des adolescents juifs agressés en Grèce, des enfants juifs débarqués d’un avion en Espagne, un appel au boycott d’un chanteur juif à un festival belge, le silence complice face à l’appel au boycott d’universités israéliennes tandis que les partenariats avec des institutions palestiniennes se multiplient…

Le tout, pendant que certains responsables politiques, y compris au plus haut niveau, tiennent des discours plus qu’ambigus : Emmanuel Macron favorable à une reconnaissance de la Palestine, le Roi Philippe exprimant son soutien au peuple palestinien le 20 juillet 2025 la veille de la fête nationale Belge.

Il est temps d’ouvrir les yeux.

Il s’agit de comprendre que sous couvert de justice, certains activistes islamistes préparent une véritable entreprise de déstabilisation. Ils veulent remplacer les principes universels par des sociétés islamiques. Et ils le font avec des complicités, parfois inconscientes, dans nos institutions.

Nos démocraties sont en danger. Il est encore temps de réagir. Mais pour cela, il faut lucidité, courage et volonté de poser les bonnes questions. Avant qu’il ne soit trop tard.

Une nouvelle forme de guerre nous a été déclarée. Il nous faut en tirer les conséquences : soit nous nous préparons à la défendre, prêts à lutter pour nos valeurs et notre sécurité ; soit nous devrons envisager de quitter nos pays pour chercher refuge là où les États sont encore disposés à protéger leurs citoyens par tous les moyens nécessaires.

1 réflexion au sujet de “Boycott, arrestations, procès : quand l’Europe laisse la stratégie islamiste s’installer”

  1. Il y a bien un mystère de l’intelligence : comment ce qui apparaît puissamment à certains – la menace existentielle et civilisationnelle islamiste – peut-il être méconnu ou excessivement minoré par d’autres ? Il y a ceux qui voient, comme Fadila Maaroufi, David Duquesne, Pierre Brochant et beaucoup d’autres brillants esprits, et ceux qui ne voient pas et qui sont pourtant d’aussi brillants esprits ! Mystère ! La différence est peut-être de l’ordre de la conscience de ce qu’est une culture et une civilisation : celle-ci est essentielle et digne d’être protégée et prolongée, ou, au contraire, négligeable, honteuse, et doit être d’urgence dépassée voire abandonnée ; ou est-ce une question d’amour et de fidélité pour les premiers, et de désamour et de volonté de « table rase » ou de rupture pour les seconds ?

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