Nous sortons ces jours-ci un ouvrage collectif dirigé par deux co-fondateurs de ce blog avec la participation de Georges-Elia Sarfati, le troisième co-fondateur. Voici une présentation:
Les crises idéologiques se manifestent avant tout par l’émergence d’un nouveau langage. À la montée en puissance de nouveaux pouvoirs correspond une phraséologie qui leur est propre et dont la manipulation sert à rallier des disciples.
Ce volume explore les distorsions et les dérives qui affectent aujourd’hui les discours sur la langue ou qui en utilisent les faux-semblants séducteurs pour renverser les valeurs communes. Entre urgence de rationalité et théorisation, des linguistes se sont mobilisés pour fournir des analyses de ces nouveaux phénomènes où se mêlent rhétorique et idéologie.
John McWhorter évoque l’attaque contre la liberté d’expression dans le monde universitaire américain.
Sonia Branca-Rosoff analyse la façon dont se sont mises en scène les disqualifications des tribunes ayant réagi face à l’assassinat de Samuel Paty et l’attentat de l’église de Nice en 2020.
Jean Giot décrit les incohérences théoriques de l’inclusivisme, tandis que François Rastier note les prolongements politiques d’un pareil « nettoyage de la langue ».
Danielle Manesse s’intéresse à la confusion entre féminisation des noms et écriture inclusive dans le débat public.
Georges-Elia Sarfati aborde la configuration argumentative et symbolique qui fait de l’antisionisme une religion civile. Jean Szlamowicz dresse une liste des arguments fallacieux de la déconstruction intellectuelle.
Chantal Wionet se penche sur l’organisation rhétorique du néo-féminisme comme discours de dénonciation, dont Yana Grinshpun remarque les ressemblances argumentatives avec le marxisme-léninisme.
Perditions idéologiques 