par Yana Grinshpun
Cet article a été refusé à la publication en 2019, car il est écrit en français non inclusif. Par ailleurs, un relecteur anonyme (universitiare) m’a fait remarqué que Mohammed Merah n’avait pas tort, en disant que l’armée israélienne tue Les enfants palestiniens. La différence entre ce relecteur collègue dont j’ignore le nom (j’ai demandé à le connaître, mais on m’a refusé, en arguant l’éthique universitaire) et Mohammed Merah, est que le collègue n’a pas passé à l’acte. Sinon, ils partagent la même idéologie. Merah aurait été heureux de savoir qu’il est soutenu par une certaine frange universitaire.
Indignation. n. f. du latin indignatio qui signifie un sentiment de colère que soulève une action qui heurte la conscience morale, le sentiment de la justice (Le Nouveau Petit Robert).
Indignation et émotion
Chez Aristote, l’indignation s’oppose à la pitié. Cette première émotion* est désignée par le nom de la déesse Nemesis, déesse de la juste colère et du châtiment mérité, « déesse de la mesure qui rétablit à chacun son droit, qui nous fait nous réjouir du juste châtiment d’autrui, par opposition à la pitié que nous inspire le malheur immérité » (Mattei 2005 : 262). Aristote insiste sur le rôle du mérite lorsqu’il traite du contraire de la pitié́, c’est-à-dire de l’indignation (nemesâri) : éprouver de la douleur du fait du malheur immérité d’autrui est le contraire d’éprouver de la douleur du fait de sa bonne fortune imméritée. L’un et l’autre sentiments sont caractéristiques des personnes bonnes, car il convient, dit Aristote, de « souffrir avec » (sunachthesthai) et d’éprouver de la pitié pour ceux qui sont malheureux sans que ce soit leur faute, et inversement de s’indigner de ceux qui connaissent une prospérité́ contraire à ce qu’ils mériteraient.
Aujourd’hui lorsqu’on parle de l’indignation à la lumière des études contemporaines, il est possible de dire qu’elle est porteuse d’ambivalences foncières : entre ressentiment et moteur de l’action, communion autour de valeurs positives et rejet de contre-valeurs. L’indignation peut être compatissante, dans ce cas elle pose l’existence des victimes et des spectateurs, mais elle peut être aussi traversée par le dégoût auquel cas elle renforce la différence entre ceux qui partagent les valeurs bafouées et ceux qui ne le font pas (Cordell 2017).
En elle, cet affect est inséparable d’une perception de valeurs, voire d’un jugement opéré au nom de valeurs partageables et partagées – ce qui en fait une émotion* politique et médiatique par excellence, appelée à jouer un rôle de plus en plus important dans ce qui se constitue progressivement comme un « espace public ». Provoquée souvent par la compassion face à ce qui est perçu comme des injustices (du moins, dans le discours de légitimation*), l’indignation est une émotion* qui dépend étroitement des normes morales propres à chaque époque et à chaque lieu. L’indignation collective doit ses quartiers de noblesse aux médias, qui à partir de la fin du 19e siècle, la mettent en scène de manière régulière.
L’indignation telle qu’elle est dite, donnée à voir, mise en scène par les journaux, fonctionne donc comme une invitation au partage, une injonction à l’assentiment, un impératif éthique. […] Il s’agit donc d’un sentiment qui fédère, qui crée du consensus, qui cimente des groupes, les mobilise et les pousse à la parole et à l’action, bref d’un sentiment (et à bien y réfléchir ils ne sont pas si nombreux) qui s’avoue, s’assume et s’actualise dans l’espace public ». (Ambroise-Rendu et Delporte 2005 : 15)
Au croisement du singulier et du collectif, du pathos* et de l’éthique, l’indignation est donc une émotion* foncièrement idéologique*, car elle sert à rassembler et à rallier ceux qui adhèrent aux valeurs exhibées par les discours indignés. L’adhésion n’est pas suscitée uniquement par les arguments rationnels ou émotionnels*, elle passe par l’identification avec l’image que le discours indigné projette, image qui correspond à certains attributs auxquels les récepteurs de ces discours veulent s’identifier.
L’indignation est également une émotion* discursive, elle se fait entendre verbalement contrairement à beaucoup d’autres. Elle est souvent accompagnée de discours accusatoires ou exaltés qui pointent une norme morale transgressée. L’indignation peut être provoquée par la compassion et entraîner une action sociale de réparation, de compensation symbolique, et quand c’est possible, de la punition des bourreaux.
« Dans l’indignation, la pitié est transformée. Elle ne demeure pas désarmée et, par conséquent, impuissante, mais se dote des armes de la colère. C’est en ce sens que l’on peut dire qu’elle pointe envers l’action puisque la colère […] simule l’engagement dans une situation où elle pourrait s’accomplir en actes. Quelle serait leur nature ? Bien évidemment de l’ordre de la violence. Mais à distance et, par conséquent, hors de tout contact physique, cette violence est condamnée à demeurer langagière. L’acte de parole qui la manifeste est une accusation. Ce n’est évidemment pas au malheureux lui-même qu’elle s’adresse. La transformation de la pitié en indignation suppose précisément une réorientation de l’attention, qui se détourne de la considération déprimante du malheureux et de ses souffrances pour aller chercher un persécuteur et se centrer sur lui ». (Luc Boltanski 1993 : 91)
La désignation des bourreaux suppose la désignation des victimes et l’impératif de réparation. Si cette reconnaissance n’est pas faite par la collectivité, il arrive que l’indigné s’octroie le droit de réparer l’injustice au nom des valeurs qu’il juge bafouées.
La circulation du discours indigné
Les émotions*, comme la compassion et l’indignation, participent de la construction du discours victimaire et nourrissent le dispositif médiatique.
Si on revient à l’indignation comme moteur d’action nécessaire pour changer l’état du monde dans lequel se trouve la victime, on s’aperçoit que c’est elle qui constitue mieux que d’autres émotions* l’évènement* médiatique. Elle accomplit le rêve d’évidence : elle se montre comme du « vrai » dans un discours univoque qui récuse tout doute et toute ambivalence du réel. Elle a un caractère subversif, mais aussi valorisant et valorisé. Elle active ou ré-active des grandes catégories morales et les normes en vigueur dans une société donnée. C’est une émotion* complexe, car elle n’est pas fondée sur un ressenti irrationnel, mais plutôt sur la non-acceptation de l’état du monde qui bouleverse ce qui est considéré comme les normes. L’indignation est ainsi indissociable du discours d’auto-légitimation* qui est un discours rationnalisant. « La formulation de l’indignation constitue une forme d’argument » (Szlamowicz 2011 : 27), car elle peut orienter vers un certain comportement.
L’indignation qui met en scène la victime, participe pleinement à la mise en scène du monde. Les figures de compassion et d’indignation sont très médiatisées, car toutes les deux participent de la sensibilité collective telle qu’elle est définie et perçue par les médias.
Présentation du corpus
Le corpus choisi pour montrer la mise en discours des mécanismes d’indignation est constitué des retranscriptions 1. du discours de Mohamed Merah[1] réenregistré lors de son échange avec un représentant du Raid 2. de passages de la conversation d’Amedi Coulibaly avec les otages du Supercacher[2], publiés par Nouvel Obs 3. de l’enregistrement d’une conversation de Coulibaly avec les otages, enregistrement réalisé par l’un d’eux[3].
1. Mohammed Merah
J’aurais jamais tué des enfants si vous aurez… si vous[4] aurez pas tué nos enfants. J’ai tué des enfants juifs, parce que mes petites sœurs, mes petits frères musulmans se font tuer. Donc heu, heu. Donc moi je savais qu’en tuant que des militaires, des juifs, tout ça, le message passerait mieux. Parce que si j’aurais tué des civils, la population française aurait dit que, heu voilà, c’est un fou d’Al-Qaeda, c’est juste un terroriste, il tue des civils. C’est (YANI), toute façon ils verront que y en a un homme qui s’est relevé tout seul, à lui tout seul il a fait trembler la FRANCE …
2. Vidéo d’Amedi Coulibaly, publiée par le Nouvel Obs
Coulibaly : « Vous avez pas compris, hein ? Vous êtes de quelle origine ? » Demande-t-il (Ko Coulibaly). « Juif », répond un otage. « Eh bah voilà, vous savez pourquoi j’suis là alors ! Allahou akbar ! » « Vous tuez des femmes et des enfants partout ! Et vous croyez qu’c’est comme ça ? Vous l’savez très bien, arrêtez d’faire vos… ! »[5]
3. Avec les otages
« Moi, je suis né en France. S’ils auraient (sic !) pas été attaqués ailleurs, j’aurais peut-être pas fait ça. Mais eux ils attaquent. Pense à ceux qui avaient Bachar al Assad en Syrie, qui mettaient du chimique pour les gosses là. Y avait tout le monde qui torturait les gens. Ils ne sont pas intervenus pendant des années quand il y avait quelqu’un qui venait et qui fait ça, bombardiers, coalitions de 50000 pays tout ça. Pourquoi ils font ça ? Quand il y avait le nord du Mali et qu’il y a en Syrie, ça a commencé en même temps. En même temps, il y avait les enfants qui br… Je leur dirai plus : qu’ils arrêtent d’attaquer l’État Islamique. Qu’ils arrêtent de dévoiler nos femmes, qu’ils arrêtent de mettre nos frères en prison pour rien du tout. […][6]
La parole des meurtriers est une parole de justification de l’indignation qui entraîne des actes meurtriers*. Il y a une cause qu’ils mettent tous en avant, qui donne de la légitimation* à leurs actes : venger* les musulmans opprimés de la Palestine, venger* les enfants palestiniens qui sont prétendument tués par les juifs « partout », répondre aux tueurs des Syriens (les militaires). L’indignation dans ces discours peut être analysée à la lumière de ce que Jean-François Mattei (2005 : 264) désignait comme les dérives idéologiques* dont les origines se trouvent dans le ressentiment : « l’indignation est l’ancrage de la loi dans la conscience, le ressentiment est l’ancrage de la vengeance dans l’idéologie ». Lorsque Coulibaly insiste : « Qu’ils arrêtent de dévoiler nos femmes, qu’ils arrêtent de mettre nos frères en prison pour rien du tout », il s’indigne de la violation des normes et fait part de son ressentiment contre l’entité désignée par « ils », le délocuté ennemi*.
Le ressentiment découle également de l’identification avec des victimes désignées par les discours cités. L’indignation va au-delà de l’identification, l’étape suivante est l’exigence de la réparation de l’injustice par le passage à l’acte. Alan Brinton (1988: 81) note que l’indignation :
is not a mere cool assentment or judgment, it is, or includes a feeling or a complex of feelings-it is an emotion of passion. As such, it is a motivation to action, which is why it is appealed to in rhetorical situations, for example, in public speeches whose aim is to get people to take certain course of action.[7]
Ainsi, l’indignation se traduit par un discours qui combine, dans les deux cas, la justification de la violence justicière et réparatrice par les arguments rationnels qui renvoient à la fois à la loi (la loi du talion), à la mémoire discursive collective (le Coran, discours médiatique) et à la compassion identificatoire avec les victimes : enfants tués, femmes déshonorées par le dévoilement.
L’indignation devient ainsi un des ressorts puissants de la logique de revendication victimaire et de réparation par le meurtre. Mais le meurtrier engage non pas sa responsabilité, mais celle de la cible, ou du groupe auquel est censé appartenir la cible. Ce discours contient également un appel à l’empathie pour l’auteur du meurtre et les victimes auxquelles il est associé : M. Merah le dit « Donc moi je savais qu’en tuant que des militaires, des juifs, tout ça, le message passerait mieux ».
Le présupposé de ce discours est que quand on tue les Juifs, le meurtre est plus justifié par le préjugé communément partagé sur la nature de ce groupe qui pour Mohammed Merah et pour l’audience est connotée négativement. Selon Louis Quéré (2017 : 8) : « Lorsque leurs [des émotions] cibles sont des groupes sociaux, ceux-ci sont essentiellement appréhendés à travers des stéréotypes*, qui ont un substrat émotionnel ». Si on tue les Juifs, on n’est pas terroriste*, car il s’agit d’une réparation, et par conséquent d’un acte de justice. La concordance « militaires » versus « juifs » va dans ce sens, car ces deux mots partagent un sème négatif : « mettre à mort ». C’est pourquoi le message « passerait mieux ». La mort des innocents indigne l’humanité dans la même mesure et c’est sur ce sentiment que misent les terroristes* en légitimant* leurs actes.
La logique religieuse et le récit médiatique
L’une des explications de la formation de ces discours indignés est l’érection de la cause palestinienne en cause universelle qui viserait tous les musulmans. Les tueurs rejouent dans leurs actes le récit médiatique du conflit israélo-palestinien sur le sol français. Comme le note:
Le « Palestinien » et le « Musulman » s’entre-symbolisent en tant que types victimaires quasi-interchangeables. Les démagogues islamistes, Frères musulmans ou salafistes, exploitent la figure du Palestinien-victime autant que celle du Musulman-victime : par la première, ils nourrissent la haine d’Israël et des « sionistes », par la seconde, ils légitiment leur dénonciation frénétique de l’islamophobie. L’exploitation démagogique islamiste de la cause palestinienne s’intègre ainsi dans la propagande islamiste à base victimaire, incitant à la compassion et à l’indignation. C’est jouer sur l’émotion et les « bon sentiments » en faisant oublier l’analyse des conflits réels, et privilégier corrélativement les images frappantes (celles, par exemple, d’enfants morts ou blessés pour emporter l’adhésion. (Pierre André Taguieff 2017 : 95)
On peut accéder aux prêches des idéologues salafistes en ligne pour vérifier ces informations. Memri (Middle East Media Research Institute) fournit quotidiennement la traduction en anglais, en français et en espagnol des prêches qui proposent une interprétation judéophobe et anti-occidentale des textes coraniques, en attisant l’indignation des fidèles, mettant en avant l’innocence bafouée du monde musulman par l’existence des Juifs, souvent présentés sous forme stéréotypique* de meurtriers* qui officient sur les terres d’Islam.
À titre d’exemple, le 21 juin 2019, l’imam Hafiz Mohammad Khalid Sidiqqui prononce un discours à la mosquée Masjid Darussalam à San-Francisco le discours suivant :
« Mohamed Morsi, seul président démocratiquement élu d’Égypte, a été tué par ces agents sionistes et, malheureusement, nombre d’entre eux dans le monde musulman travaillent actuellement au service de Satan et deviennent des disciples de Satan. […] Il s’agit de l’assassinat de ce président, dont le seul souci fut d’essayer d’aider l’humanité en apportant la vérité de l’islam. Quand l’islam [se répandait] dans le monde entier, leur slogan n’était que : justice, justice et justice. […] C’était le seul souci de cet individu, mais évidemment, les forces du mal… Tout comme elles n’ont pas permis au président démocratiquement élu en Algérie de poursuivre [ses fonctions], elles n’ont pas laissé Morsi [gouverner] non plus, et continueront ainsi si nous, musulmans, n’établissons pas de connexion entre nous, et ne créons pas le genre d’unité requise. […] »[8]
Ce discours fait appel aux normes du monde occidental : les élections démocratiques du président Morsi. L’imam, qui se montre indigné, accuse les sionistes d’être les meurtriers du président destitué (mort à l’hôpital du Caire après la détention par le pouvoir égyptien). En jouant l’indignation, Saddiqui exhibe l’image du défenseur des valeurs musulmanes de « justice » qui ont été bafouées par les sionistes qui ne sont rien d’autre que l’incarnation du Satan. Son discours possède une dimension performative* : il constate une situation moralement inacceptable et appelle à l’action.
Les éléments doxiques* mobilisés par cette émotion* qui fonctionne, en même temps, comme un procédé argumentatif s’installent progressivement dans la langue* commune et dans la mémoire collective. Les mots « sioniste », « juif », « enfants palestiniens tués », « mécréants » fonctionnent comme un stimulus pour provoquer l’indignation immédiate qui nourrit la haine* et qui peut, dans certains cas, provoquer une action meurtrière*.
Synthèse
Les ressors essentiels de l’indignation, émotion*-argument, sont complexes et s’appuient sur les procédés psycho-discursifs variés. L’indignation est étroitement liée au constat du désordre dans l’ordre normal du monde, elle peut découler de l’identification avec la (les) victime(s) présumée(s) de ce désordre, de la compassion ou du ressentiment. Elle est fondamentalement associée au sentiment de justice, aux normes morales et éthiques en vigueur au sein d’une communauté donnée. L’indignation peut constituer une étape à un passage à l’acte dont la fonction est de souder la communauté par la réparation de l’injustice.
Bibliographie
Ambroise-Rendu, A.C et Delporte, C, éds., 2008, L’indignation. Histoire d’une émotion politique et morale. XIX-XX siècles, Paris, Nouveau Monde.
Boltanski, L, 1993 La souffrance à distance, Paris, Gallimard, Folio.
Brinton, A, 1988, « Appeal to angry emotions », Informal logic,https://ojs.uwindsor.ca/index.php/informal_logic/article/view/2641
Cordell, C, 2017, « L’indignation entre pitié et dégoût : les ambiguïtés d’une émotion morale », Raisons politiques, n°65, 67-90.
Konstan, D, 2000, « La pitié comme émotion chez Aristote », Revue des Études Grecques, tome 113, 616-630.
Mattei, J.F, 2005, De l’indignation, Paris, La table ronde.
Quéré, L, 2017, « Les passions tristes du populisme », http://cems.ehess.fr/docannexe/file/4018/op43.pdf
Szlamowicz, J, 2011, Détrompez –vous ! Les étranges indignations de Stéphane Hessel décryptées, Paris, Intervalles.
Taguieff, P.A, 2017, L’islamisme et nous. Penser l’ennemi imprévu. Paris, CNRS.
Torck, D, 2012 « A propose d’une émotion, l’indignation, et de son argumentation : un regard sur la polémique Hessel », Le discours et la langue, n°4, 95-116.
[1] Le 17 juillet 2012, le quotidien Libération a publié la retranscription des échanges de Mohammed Merah avec le négociateur du Raid. (https://www.liberation.fr/societe/2012/07/17/transcription-des-conversations-entre-mohamed-merah-et-les-negociateurs_833784)
[2] Lors de la prise d’otages du supermarché Hypercacher, le 9 janvier 2015, l’un des otages enregistre la conversation avec le terroriste et le publie plus tard sur le net. (https://www.nouvelobs.com/charlie-hebdo/20150225.OBS3345/levez-vous-ou-j-vais-vous-allumer-la-video-macabre-de-l-hyper-cacher.html
[3] (https://www.youtube.com/watch?v=cGBgOCwa7Mg)
[4] C’est moi qui surligne en gras
[5] C’est le journal qui transcrit les paroles du locuteur.
[6] C’est moi qui transcris les paroles du locuteur.
[7] « Ce n’est pas un simple consentement ou un jugement, cela inclut un sentiment ou un complexe de sentiments -c’est une émotion de passion. En soi, c’est une motivation pour agir, c’est pourquoi on l’interpelle dans des situations rhétoriques, par exemple, dans des discours publics visant à amener les gens à prendre certaines mesures ».
[8] https://www.memri.org/tv/san-francisco-cleric-khalid-siddiqi-morsi-killed-zionist-agents-satan-disciples-forces-evil-muslim-unity
Très éclairant, Yana, merci.
J’ai bien entendu pensé au pitoyable opuscule de ce faussaire d’Hessel qui, forcément, reçut l’onction médiatique convenue.
En lisant les grotesques dérobades, prétextes au refus de publication, ainsi que l’idéologie du » relecteur « , je suis saisi par Némésis… Il y a vraiment des coups qui se perdent.
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Merci pour ce commentaire! La Némésis consiste à diffuser ce texte autant que possible;) Quant à l’Université, il y a belle lurette je sais à qui on a affaire. J’ai décrit cette histoire de refus de publication dans un article publié par la revue Cités, Numéro « La langue sous contrôle », https://www.cairn.info/revue-cites-2021-2-page-157.htm
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